Mémoires des ENS : témoignage de Geneviève Brisac

Geneviève Brisac (71 L FT) est romancière, essayiste, biographe et éditrice. Dans « Trois voyages à Fontenay-aux-Roses », elle donne à lire le souvenir d'impressions mêlées lors de son entrée à l’École peu après Mai 68. « C’est comme arriver dans un pensionnat », une prison pour « prisonnières volontaires », un couvent.

Lorsqu’il s’agit des chambres-cellules ou du réfectoire, ces impressions sont franchement négatives et la déterminent à s’enfuir au volant de sa voiture dorée au nom d’un ancien « désir féroce de liberté et de solitude ». Seule, la qualité des cours dispensés trouve grâce à ses yeux. Il s’agit de littérature - de L’Enfer de Dante à Montaigne, de La Princesse de Clèves à Foscolo ; et d’histoire de la langue : elle aime « savoir comment pulcinellum se transforme en poussin ».

Geneviève Brisac est l’auteur de dizaines de livres. Elle a reçu le Prix Roland de Jouvenel (Académie française) pour Les filles et le Prix Femina pour Week-end de chasse à la mère. Elle est depuis quelques années vice-présidente du conseil d’administration de l’ONG Bibliothèque sans frontières.

Parmi ses derniers ouvrages :

Le chagrin d'aimer, Grasset, 2018 et Points, 2019

Mes mots sauvages, Points, 2018 (coll. Le goût des mots)

Sisyphe est une femme, La Marche du cavalier, L’Olivier, 2019, 216 p. (coll. Les feux), nouvelle édition révisée et augmentée

Vie de ma voisine, Grasset, 2017 et Points, 2018

Pour les enfants :

Emma et le monde en couleurs, Poulpe fictions, 2019 (coll. Minipoulpe)

Olga, le canard et le petit garçon battu, Michel Lafon, 2019

Lire en ligne son témoignage : Trois voyages à Fontenay-aux-Roses, publié également dans le Bulletin de l'association (2020 n° 2).