L'Académie des sciences a dévoilé mardi 17 octobre et mardi 21 novembre les divers prix qu'elle a attribués en 2023. À travers ces prix, honorant des personnalités scientifiques d’expérience ou des jeunes chercheurs en début de carrière, elle contribue directement à sa mission d’encouragement de la vie scientifique.
Cette année, sept anciens élèves de l'École ont été récompensés pour leurs travaux :
 | Lucile Savary, lauréate du prix Anatole et Suzanne Abragam/Fondation de l'Académie des sciences Ancienne élève de l'École (concours Sciences 2005), elle est aujourd'hui chargée de recherche CNRS au Laboratoire de physique de l’ENS de Lyon (CNRS/ENS de Lyon), Avec ses travaux, Lucille Savary souhaite déchiffrer les propriétés fondamentales de la matière et s’intéresse en particulier à la physique quantique des matériaux. Son objectif : comprendre comment les électrons se comportent au niveau microscopique dans les solides, afin d’expliquer des phénomènes observés à notre échelle, en particulier quand les interactions entre électrons jouent un rôle fondamental. | |
 | Alain Manceau, lauréat du prix Léon Lutaud et de la médaille Georges Millot Ancien élève de l'École (concours Sciences 1977 ENS Saint Cloud), il est aujourd'hui directeur de recherche émérite au CNRS, chercheur à l’ENS de Lyon, Laboratoire de Chimie et à l’European Synchrotron Radiation Facility de Grenoble. Alain Manceau est un minéralogiste environnemental et biogéochimiste spécialiste de la structure et de la réactivité de surface des minéraux nanodivisés et de la matière organique ainsi que de la forme chimique et moléculaire des métaux lourds, tel que le mercure. Ses travaux de pionnier dans le développement et l’application du rayonnement synchrotron en science de l’environnement ont eu un impact majeur au sein de la communauté internationale | |
 | Bruno Antonny, lauréat du grand prix Émile Jungfleisch Ancien élève de l'Ecole, (concours Sciences 1986 ENS Saint Cloud), il est aujourd'hui directeur de recherche CNRS à l’Institut de Pharmacologie Moléculaire et cellulaire (CNRS/Université Côte d’Azur). Avec son équipe, il a montré que la courbure des membranes est une information cellulaire, que le lipide PI(4)P est une monnaie d’échange pour transporter le cholestérol et que les lipides polyinsaturés favorisent la déformation membranaire. Ces découvertes démontrent l’importance de la forme et de la composition des membranes pour la dynamique de la cellule. Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire - Présentation de l'équipe | |
 | Mathieu GIBERT, lauréat du Prix Edmond Brun/Fondation Suzanne Brun de l'Académie des sciences Ancien élève de l'Ecole (master de physique en 2004 puis doctorat en 2007, Laboratoire de Physique) , il est aujourd'hui chargé de recherche au CNRS à l’Institut Néel (CNRS/UGA). Mathieu Gibert s’intéresse aux écoulements des fluides classiques et quantiques qu’il étudie en développant des expériences de laboratoires et des techniques de mesures principalement basées sur la visualisation de particules transportées par ces écoulements. Il a notamment mis au point une expérience permettant de visualiser la dynamique des tourbillons quantiques dans l’hélium liquide superfluide en rotation. Ce nouveau dispositif peut servir de référence pour consolider les descriptions théoriques des fluides quantiques.Page personnelle Institut Néel | |
 | Nicolas Bergeron, lauréat du prix Fondé par l'État Ancien élève de l'Ecole (concours Sciences 1994), il est aujourd'hui professeur à l'Université de la Sorbonne et membre du Département de Mathématiques et Applications de l’ENS-PSL . Nicolas Bergeron s'intéresse à la géométrie et notamment aux espaces liés à la théorie des nombres. Celle-ci est pertinente pour comprendre de vieilles questions géométriques (conjecture de Noether-Lefschetz). Inversement la forme de ces espaces à des conséquences arithmétiques (12e problème de Hilbert). Il a été invité aux congrès européen ECM 2016 et internationale ICM 2018 ainsi qu’aux Takagi et Aisenstadt lectures au Japon et à Montréal. Page personnelle Institut Universitaire de France | |
 | Ludovic Berthier, lauréat du prix Fondation Michelin - Académie des sciences
Physicien théoricien, ill utilise la mécanique statistique et la simulation numérique pour étudier la physique des matériaux désordonnés, des fluides complexes et de la matière active. Il a développé des méthodes numériques novatrices pour comprendre la transition vitreuse des liquides moléculaires et élucider les propriétés physiques, et notamment mécaniques, des solides amorphes. | |
L'Académie des Sciences a également récompensé un membre du laboratoire de Physique et un membre de l'UMPA de l'ENS de Lyon :
 | Nelly Pustelnik, lauréate d'une subvention scientifique de la fondation Simone et Cino del Duca Directrice de recherche CNRS au Laboratoire de Physique de l'ENS de Lyon Nelly Pustelnik s'intéresse aux aspects théoriques et pratiques de la résolution de problèmes inverses pour le traitement du signal et de l'image, en combinant algorithmes et analyse multirésolution. Son objectif est de développer des architectures qui exploitent à la fois des connaissances spécifiques à un domaine et des techniques algorithmiques avancées pour proposer des méthodes stables et frugales en énergie pour résoudre des problèmes inverses. | |
 | Jean-Christophe Mourrat, lauréat du prix Prix Marc Yor Ancien élève de l'Ecole , il est aujourd'hui directeur de recherches CNRS à l'UMPA. Les recherches de Jean-Christophe Mourrat portent sur les probabilités, l'analyse des équations aux dérivées partielles, et la physique statistique. Il s'est notamment intéressé aux équations aux dérivées partielles stochastiques singulières, aux questions d’homogénéisation stochastique quantitative, et aux systèmes de verres de spins. |
Revivez la cérémonie de remise des prix sous la Coupole de l'Institut de France sur la chaine Youtube de l'Académie des Sciences.
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