Retour sur le séminaire « 20 ans de LSH à l’ENS de Lyon »

Quelques mois après la fin du séminaire mensuel qui fêtait les 20 ans de l'ENS LSH, on me propose de revenir brièvement dessus en tant qu'ancien vice-président recherche de l'ENS de Lyon. 

J'avoue avoir eu énormément de plaisir à monter cet évènement qui a rythmé le premier semestre de 2021. Je crois qu'effectivement ce séminaire s’est révélé efficace comme portrait de l'École en mouvement à la suite de la commémoration inaugurée à la mi-décembre 2020.

Je dois humblement avouer que j'avais choisi moi-même les thèmes en fonction de mes attentes, après validation bien sûr de l’équipe de direction. Je tenais à montrer la qualité et la diversité des thématiques abordées au sein de l'école et à illustrer par neuf coups de projecteurs une diversité que l'on n’embrasse que lorsque l'on s'y intéresse de près. Cette méconnaissance était probablement amplifiée en ce qui me concerne par le fait que j'étais scientifique, mais je me suis aperçu néanmoins que ces séminaires ont aussi ouvert des perspectives à des littéraires.

En arrivant à la vice-présidence un an auparavant, j'ai rencontré beaucoup de collègues notamment pour discuter des questions relatives aux laboratoires ou à leur personnel. À cette occasion, j'ai aussi eu des discussions approfondies avec des chercheurs des différentes disciplines sur leurs travaux de recherche ou sur ceux de leurs collègues. Plusieurs m'ont nourri avec un livre, leurs articles récents ou à travers des projets soumis. Comme beaucoup de scientifiques, j'avais une admiration pour les travaux des chercheurs en littérature ou en sciences humaines et sociale. On oppose trop souvent LSH et Sciences. C’est une erreur et c’est mal connaître la réalité de ce que pensent les uns des autres. 

J’ai donc essayé d’illustrer par mon choix la diversité des thématiques et des approches. J’ai eu des choix cornéliens à faire et j’avoue que j’ai tordu le calendrier en rajoutant quelques dates, en convaincant tout le monde de faire un séminaire mensuel … toutes les trois semaines. Mais, de toutes les façons, vouloir illustrer les activités de tout un laboratoire par un seul séminaire est illusoire, et il manque toujours plusieurs thématiques qui mériteraient elles aussi d’être illustrées. Je n’ai pas eu le temps de le mettre en place.

Je voulais aussi qu’on parle de l’avenir : une personne de 20 ans qui fête son anniversaire ne regarde généralement que vers le futur ! Il fallait donc aborder les perspectives, notamment car la trajectoire de l’École ne fait que commencer. Comme toutes les activités de recherche, demain s’écrit aujourd’hui.

Un petit regret : organisé en ligne, ce séminaire ne pouvait pas se poursuivre de manière informelle par la chaleur des rencontres personnelles en fin de séminaire. Elles ont encore plus de saveur depuis qu'elles sont plus rares, mais ce séminaire a malgré tout maintenu un vrai lien avec le personnel et les élèves pendant une période compliquée. Par ailleurs, grâce au service ENS média, des enregistrements de grande qualité ont été effectués et rendus disponibles grâce à l’aide de toute l’équipe du service communication qui a suivi toute l’organisation. Je ne peux qu’encourager les lecteurs et les lectrices qui n’ont pas assisté en direct à toutes les séances à profiter des rediffusions qui sont toujours disponibles[1].

Thierry DAUXOIS (87 S LY), directeur de l’Institut de physique du CNRS,  novembre 2021

Thierry Dauxois, directeur de recherche au CNRS, fut directeur du Laboratoire de physique (CNRS/ENS de Lyon) de 2012 à 2020 puis vice-président recherche de l'ENS de Lyon de 2020 à 2021.