Mémoires des ENS : entretien avec Adèle Van Reeth
Née en 1982, Adèle Van Reeth (2005 L LSH) est la nouvelle directrice de France Inter depuis septembre 2022.
Entrée à l'École en philosophie, elle a obliqué vers la radio avant la fin de sa scolarité. Son témoignage revient sur la chronologie de son implication dans ce média, son éloignement de l'École et la persistance de son intérêt pour la philosophie dont témoignent des émissions et des publications. Après "un stage de trois mois à la Matinale de France Culture qui était animée à l’époque par Nicolas Demorand (1992 L FC)", elle a présenté sa candidature et contribué notamment à une émission de Raphaël Enthoven (ENS-PSL 1995 l) devenue "Les Chemins de la philosophie".
Au bout de deux ans sans solde, j’ai dû renoncer à mon statut de fonctionnaire et opter pour un mode de vie beaucoup plus précaire (l’intermittence du spectacle) [...]. C’était un grand saut dans le vide, mais cela correspondait exactement à ce que je voulais faire à ce moment-là, même si j’ai été forcée de donner ma démission à l’ENS avant de pouvoir réaliser ma quatrième année.
Dans "Les Chemins de la philosophie", elle a aimé la "dynamique qui naît de la conversation" avec des experts invités ou des textes, parfois anciens. On connaît le long et éclatant succès de l’émission jusqu'à la dernière diffusion le 1er juillet 2022, ainsi que celui des podcasts.
Au total, j’ai travaillé quatorze ans pour cette émission, dont onze ans d’animation. J’avais vingt-cinq ans quand j’ai commencé, et trente-neuf lors de ma dernière émission : je me suis donc construite avec cette émission.
Le témoignage d'Adèle Van Reeth évoque aussi son livre, Inconsolable (Gallimard, coll. Blanche, 2023, 208 p.), publié trois ans après La vie ordinaire.
Lire l'entretien dans la rubrique Mémoires des ENS.
Cet entretien a été publié dans le Bulletin de l'association des élèves et anciens élèves des Écoles normales supérieures de Lyon, Fontenay-aux-Roses et Saint-Cloud, n°1, juin 2023, p. 35-38.
Illustration ci-dessus : photo Radio France / Christophe Abramowitz.Commentaires0
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