Mémoires des ENS : entretien avec René Gallissot
Professeur émérite d’histoire contemporaine de l’université Paris-8-Vincennes à Saint-Denis, René Gallissot (1955, Saint-Cloud) se définit comme un internationaliste impénitent. Il a vingt ans en 1954 et fait partie de la génération de la guerre d’Algérie (1954-1962). Il a consacré une large partie de ses recherches au Maghreb colonial et indépendant, à l’histoire des migrations et des immigrations en France, mais aussi à celle des Internationales et du mouvement ouvrier, du socialisme, du marxisme et du communisme puis des nouveaux mouvements sociaux.
Entré à l’École en philosophie, militant communiste, René Gallissot devient historien et reste militant. Plus tard, il se dira communiste « hors de parti ».
René Gallissot a déposé ses archives dans les collections de La Contemporaine ; leur inventaire est accessible dans la base Calames. Cinq entretiens ont été réalisés à cette occasion par Didier Le Saout et Tramor Quemeneur (le 5e étant un débat avec Mostapha Bouaziz) :
https://argonnaute.parisnanterre.fr/ark:/14707/a0115495397470L2HIA
Les archives témoignent notamment des responsabilités que René Gallissot a prises dans des revues et surtout plusieurs centres de recherche universitaires : entre autres, le CHRYSEIS (CNRS), ERENI (Les étrangers dans l’État Nation – Nationalismes et Internationalisme), le GREMANO (Groupe de recherche Maghreb, Moyen-Orient) et l'Institut Maghreb-Europe (IME) de l’université Paris 8.
Ses nombreuses publications : https://www.idref.fr/026879905
Son témoignage décrit un itinéraire de formation en classes préparatoires et à l’ENS de Saint-Cloud y compris pendant les deux années de congé où il enseigne au lycée de la Mission française à Mazagan (actuellement El Jadida). Il était arrivé au Maroc l'année de son indépendance. Lorsque l'Algérie est indépendante, il y est déjà. En effet, après l'ENS, sursitaire, il fait son service militaire en enseignant à l'Ecole militaire de Koléa. A la fin de la guerre d'Algérie, il enseigne quatre ans à l'université d'Alger en tant que coopérant (1962-1966). Sa thèse de 3e cycle est soutenue en 1963. A la rentrée 1967, il est maître-assistant à La Sorbonne. Il travaille alors au Centre d’histoire du syndicalisme, dans les bureaux de Jean Maitron, au 14 rue de la Sorbonne. Il devient un auteur du Maitron.
Retour à l'ENS de Saint-Cloud : dans les années 70, René Gallissot participe aux travaux du Laboratoire de lexicologie politique qui lui donne notamment l'occasion d'une étude sur les éditoriaux de L'Humanité.
Lire l'entretien avec René Gallissot:
https://alumni.ens-lyon.fr/page/entretien-avec-rene-gallissot-1
Cet entretien a été publié dans le Bulletin de l'association 2021, n°2 (p. 30-36).
Illustration ci-dessus : René Gallissot, 2001. Droits réservés.
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