Retour sur la cérémonie 2018 de remise des diplômes en sciences physiques
Organisée par les départements de physique et de chimie de l'ENS de Lyon et de l’Université Claude Bernard Lyon 1, assistés de l'association des physiciens de Lyon, de la Team Doc et du groupe jeune Rhône de la Société française de physique, la cérémonie 2018 de remise des diplômes en sciences physiques aura laissé dans la tête des personnes présentes une idée forte : dans les sciences, comme dans la vie, il faut ESSAYER.
Lors de son discours, la marraine de la cérémonie, Catherine Langlais, a insisté sur ce point. Directrice adjointe de la R&D de Saint-Gobain et présidente de la Société française de physique, elle a rappelé aux diplômés de licence, licence professionnelle, master et doctorat que « tout reste à faire et à prouver après le diplôme ». Et pour cela, il faut essayer, oser, savoir saisir les opportunités. Tout ouïe, les étudiants ont alors noté précieusement les cinq conseils délivrés par Catherine Langlais :
- Travailler dur (tout en s'amusant et en se faisant plaisir)
- Innover (en collaborant avec d'autres disciplines, avec des personnes qui pensent différemment)
- Ne pas avoir peur d'échouer (ne pas chercher à être parfait et avoir confiance en soi)
- Savoir s'entourer (cultiver des mentors, rencontrer des gens plus brillants)
- Garder un côté humain dans son métier (face à la froideur du digital)
Un peu plus tard, Bernard Fontana, président du directoire de Framatome et invité d'honneur de la cérémonie, disait peu ou prou la même chose en présentant la grande entreprise française. « L'industrie nucléaire a des perspectives, elle se développe, elle a besoin de compétences et d'expertises. N'ayez pas peur de rejoindre les 14 000 employés de notre groupe dans le monde ! » Ne pas avoir peur, prendre des risques, c'est ce qu'a fait un des anciens étudiants du master Sciences de l'océan, de l'atmosphère et du climat, venu partager son expérience. Alors qu'il pensait n'avoir aucune chance, soutenu par un de ses professeurs, il a postulé aux États-Unis pour son stage de master. Non seulement il a été pris mais, en plus, il a poursuivi avec une thèse à l'Université de New-York. Un témoignage inspirant, conclu par la fameuse citation de Sénèque : « Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, mais parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles. »
Des citations, il y en a eu aussi pendant que les diplômés recevaient les uns après les autres leur précieux sésame. Les étudiants avaient été invités à donner par écrit leur définition de leur discipline et les réponses ont été projetées sur un grand écran. Einstein, Galilée et Feynman sont revenus plusieurs fois, accompagnés de Nietzsche, Alan Turing et Marie Curie. Des réponses plus humoristiques ou extravagantes ont également été données, faisant rire une salle bien remplie et ravie. Car les spectateurs de l'amphithéâtre Mérieux ne se sont pas ennuyés et ont pu participer activement à la cérémonie grâce aux animations proposées. D'abord avec un défi à réaliser par équipe de trois (un étudiant, un enseignant, un accompagnant), à savoir créer l’avancée la plus grande au bord d’une table à l'aide de 30 planchettes, puis avec un quiz scientifique basé sur des extraits de films comme Star Wars ou Le Prestige.
Pour finir, les doctorants ont été mis à contribution. Au nombre de sept, ils avaient pour mission de résumer en 60 secondes leurs années de recherche. Pas facile comme exercice... Et pourtant, ils ont tous réussi haut la main. Rendant accessible au grand public la recherche la plus pointue. De bon augure pour le concours international Ma Thèse en 180 secondes... Du moins, pour ceux qui oseront s'inscrire, ceux qui essayeront.
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